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L'histoire

Sainte Angèle Merici

De la naissance d'Angèle aux Ursulines de l'Union Romaine.

  • Vers 1474 : Naissance d’Angèle à Desenzano (Lombardie).
  • Vers 1490 : Orpheline, elle vit chez son oncle à Salo.
  • 1492-1494 : Elle devient tertiaire de St François.
  • Vers 1496 : Elle rentre à Desenzano et mène une vie rurale de travail et de prière.
  • 1516 : Elle part pour Brescia accomplir une mission de consolation. Elle y restera.
  • 1524 : Pèlerinage en Terre Sainte.
  • 1525 : Pèlerinage du Jubilé à Rome.
  • 1530 : Brescia étant menacée, elle se réfugie à Crémone où elle tombe malade. A son retour à Brescia, elle s’établit près de l’église St Affre.
  • 1535 : Le 25 novembre, elle fonde la Compagnie de Ste Ursule, 28 membres.
  • 1536 : La Règle est approuvée par l’évêque de Brescia.
  • 1537 : Angèle élue Mère principale de la Compagnie.
  • 1540 : 27 janvier : elle entre dans la Vie.
  • 1542 : Paul III approuve la fondation de la Compagnie de Ste Ursule.
  • 1544 : Charles Borromée fonde une Compagnie de Ste Ursule à Milan. La règle est envoyée en Provence : Congrégées
  • 1612 : Fondation des monastères de l’ordre de Ste Ursule osu avec pensionnats et classes gratuites externes.
  • 1614 : Implantation en Belgique.
  • 1639 : Départ de Marie de l’Incarnation au Canada.
  • 1768 : Béatification d’Angèle.
  • 1793 : 350 monastères fermés en France. Martyres de Valenciennes et d’Orange.
  • 1807 : Canonisation d’Angèle.
  • 1900 : La communauté de Blois prospère. Fondation de l’Union Romaine de l’Ordre de Ste Ursule.
  • 1904-1905 : Expulsions, sécularisation, émigration.
  • 1920 : Retour du noviciat en France.
  • 1980 : Béatification de Marie de l‘Incarnation.
  • 1997 : Fondation du Centre Angèle Merici par les trois provinces de France Espagne Belgique.
  • 2005 : Congrès (Europe) à Rome.
  • 2006 : Congrès (Asie Pacifique) à Bandung. Congrès (Amériques) à Rio.
  • 2007 : Election Mère Générale Chinoise (Taïwan).
  • 2009 : Fondation de la province France Belgique Espagne.

Quand les Ursulines deviennent normandes...

Des cinq communautés d’Ursulines présentes autrefois sur le territoire actuel du diocèse à savoir les monastères de Bayeux, Caen, Falaise, Lisieux et Vire, seule la communauté de Caen subsiste ; elle n’est pas issue de l’ancien monastère mais d’une fondation relativement récente puisqu’elle date de 1922.

C’est en 1624, qu’une jeune caennaise, Jourdaine du Bernières, qui s’était secrètement consacrée au Seigneur, ouvrit avec trois Ursulines qu’elle avait demandées aux monastères de Paris et d’Abbeville, la première école pour les petites filles, rue Guilbert.

Des années qui suivirent, sous la responsabilité de Monsieur de Bernières « qui ne voulait point résister à Dieu », on construisit un vaste monastère dont l’entrée donnait sur la rue Singer et qui s’étendait à droite de l’église Saint-Jean, de la place de la résistance jusqu’à la rue Saint-Louis.

En 1792, la fermeture du monastère et sa confiscation entraîna le départ des religieuses. Ces dernières gardèrent un souvenir reconnaissant envers un certain Monsieur Lejeune, négociant à Caen, qui leur offrit courageusement l’hospitalité pendant quelques temps, à la suite de leur expulsion. Durant leur dispersion, souvent réfugiées dans leurs familles, les religieuses usant de subterfuges, continuèrent à transmettre ce qu’elles purent aux enfants en attendant des jours meilleurs.

Dès que cela fut rendu possible, vers 1803, certaines se regroupèrent dans une maison appartenant à l’une d’elles, rue de Falaise.

Ce n’est qu’en 1806 que Napoléon autorisa les Ursulines à rouvrir leurs écoles. Vingt-cinq religieuses qui avaient survécu à la tourmente reprirent donc officiellement la vie commune.

En 1809, l’abbé Boisjugan, supérieur de la communauté, encouragea la Mère Saint-Augustin de Branville, alors Prieure, à louer l’hôtel de Moncarville, rue de la Chaîne. Quelques années plus tard, on pouvait en faire l’acquisition ainsi que celle de l’hôtel de Rugy, créant ainsi un vaste établissement pour y accueillir des élèves.

Comme les autres congrégations enseignantes, les Ursulines connurent les difficultés de la fin du siècle avec le gouvernement.

En 1904, le monastère est à nouveau confisqué et deviendra le Lycée Pasteur. Quelques religieuses partent en exil en Belgique, tandis que d’autres se dispersent dans leurs familles ou chez des amis.

En 1919, accueillies à May-sur-Orne, au « Bosquet », celles qui reviennent d’exil dans une grande pauvreté, vont assurer avec dévouement le service paroissial jusqu’en 1944, à la plus grande satisfaction des habitant de la petite ville. Ne se recrutant plus, la communauté s’amenuisait au fil des ans. Le bombardement fit périr deux des trois religieuses restantes. Sœur Marie du Rosaire Tostain, l’unique survivante, était accueillie par les Ursulines de l’Union Romaine qui étaient installées à Caen depuis 1922.

A partir de 1900 en effet, à la demande du Pape Léon XIII, un certain nombre de monastères d’Ursulines à travers le monde s’étaient regroupés pour former l’Union Romaine et le Chanoine Trèche, de Caen avait cherché une communauté religieuse pour prendre en charge l’Institution Saint-Pierre, boulevard des Alliés, dont Mademoiselle Ferreux ne pouvait plus assurer la tâche de directrice. L’affaire alla bon train et Monseigneur Lemonier, évêque de Lisieux et Bayeux fut heureux d’accueillir en son diocèse dès la rentrée 1922, le groupe des Ursulines bretonnes.

En 1932, l’acquisition de la propriété de la Marquise de Toulongeon, rue de Bayeux, leur permis d’y installer la Communauté et le pensionnat, sous le nom de Sainte-Ursule. Les classes restaient boulevard des Alliés, ce qui entraînait les allées et venues quotidiennes des pensionnaires et de leurs maitresses y compris pendant la guerre.

En 1944, après les bombardements, l’Institution Saint-Pierre n’est plus qu’un amas de ruines. Religieuses, élèves et même familles se réfugient rue de Bayeux, à l’abri des falaises, au fond du jardin. Là sera rebâti « Saint-Pierre ». En attendant, on y travaille joyeusement dans des baraquements bien chauds l’été, bien froids l’hiver.

Le 20 avril 1950, Monseigneur Picaud pose la première pierre. Dès 1948, il avait été demandé aux Ursulines de prendre en charge l’école de filles de la paroisse Saint-Etienne, rue de Bretagne, avant d’être transférée à la place de celles des garçons, au 84 de la rue de Bayeux, sous le nom de Sainte-Bernadette.

En 1952, grâce aux indemnités « dommage de guerre » de l’établissement du boulevard des Alliés, on construit l’école primaire Sainte-Ursule, rue de la Miséricorde, dont toute une aile longe la rue Guilbert. Retour aux origines ! C’est là que l’école technique, ouverte dans les baraquements à Saint-Pierre, sera transférée en 1956.

En 1969, à la demande de Monseigneur Jacquemin, les Ursulines prennent la responsabilité du lycée Jeanne d’Arc, place Villiers, que les religieuses du Bon Sauveur ne souhaitent pas conserver.

C’est en 1970 que la gestion est prise en charge par l’Association Sainte Angèle.

En 1980, l’Ecole Sainte-Bernadette passe un contrat d’association avec l’Etat. Entre temps elle est devenue mixte et a accueilli les garçons de l’Ecole Saint-Etienne.

Le développement de l’école technique Sainte-Ursule nécessitant toujours plus de place : l’école primaire Sainte-Ursule cède ses locaux en fusionnant en 1972 avec l’école Sainte-Marie, dont une Ursuline prend la responsabilité jusqu’en 1984.

En 1990, le lycée Sainte-Ursule se scinde en deux : le lycée professionnel occupe la totalité des bâtiments rue de la Miséricorde pendant que le lycée technologique va s’installer dans un bâtiment neuf à la Folie Couvrechef.

En 1998, après des mois d’attente et de tractations, un nouveau lycée est construit rue Claude Chappe, non loin du stade d’Ornado, les locaux de la place Villiers ne répondant pas aux normes de sécurité.

Pendant ce temps, l’institution Saint-Pierre, dont les effectifs se sont accrus d’année en année, s’est agrandie tandis que le pensionnat a fini par disparaître. Une partie des classes primaires de l’école Sainte-Bernadette, pour la même raison, a été transférée sur le site de Saint-Pierre.

Depuis 1988, la direction du collège a été confiée à des collaborateurs laïcs. Une religieuse a assurée encore la direction de l’école primaire jusqu’en 2003.

Le 7 octobre 2018,  le conseil provincial et Soeur Brigitte Brunet, dans un courrier nous faisaient part de décisions qui allaient donner « un nouveau visage » à notre province, dans les six années à venir du fait d'une réalité de diminution en nombre de sœurs et également d'un vieillissement de nos soeurs et donc de nos forces. Après un temps de discernement, trois orientations de fond pour avancer vers l’avenir sont prises :

  • La première orientation touche ce que nous entendons du Pape François répercutant l’appel de notre monde : rejoindre les personnes en marge de notre société, d’une façon ou d’une autre, dans les « périphéries géographiques et existentielles », les rejoindre dans notre vie professionnelle, dans nos divers apostolats aussi bien que dans nos engagements associatifs et avec les communautés d’Eglise, dans notre prière aussi.
  • La deuxième orientation nous conduit à nous donner, les moyens de pérenniser, sans y être présentes, les œuvres apostoliques, tout ce qui, au fil de l’histoire depuis 1535, nous a conduites à accompagner la croissance humaine, morale, spirituelle, sociale de toute personne, enfant, jeune, adulte.
  • La troisième orientation est d'alléger les structures de gouvernances et les modes de vie de nos communautés pour leur redonner du souffle. Il est clair que là encore, l’appel du Pape François (cf : Laudato sí) nous inspire et nous conduit à prendre les décisions voulues. 

A l’été 2020, fermeture de  la communauté .

Les Ursulines assument à CAEN la tutelle de 5 établissements où chacun essaie de vivre selon l’Esprit de Sainte Angèle.


Derni�re mise � jour : le 27 Février 2024